L’enfant avec autisme a du mal à conceptualiser et contextualiser le moment du repas, son déroulement et ses règles de conduite. C’est d’autant plus difficile à appréhender s’il est envahi de stimuli sensoriels émanant des odeurs, de l’agitation et du bruit lorsque l’on s’affaire à préparer le repas et mettre la table !

Il convient pour les parents de bien tenir en compte cet environnement perçu par l’enfant et faire en sorte que l’acte de manger soit une expérience émotionnelle positive, un moment de convivialité dans lequel il se sent intégré et reconnu.

Il faut aussi prendre le temps de préparer l’enfant, surtout si le contexte est inhabituel ou si l’environnement change en termes de lieu, de règles, de personnes autour de la table, de sujets de conversation abordés... Que va t’il se passer, qu’est ce qu’on attend de lui ? Un repas en famille ne suit pas le même protocole et la même temporalité qu’un repas au restaurant, tout comme un repas de Noël ne ressemble en rien à un pique-nique au bord du lac...

Pour ce faire, voici quelques conseils pour organiser des routines annonciatrices, explorer avec lui les aliments tout en stimulant son plaisir et sa motivation à manger seul et comprendre les règles culturelles de savoir-vivre et d’interaction avec les autres.

Face à son assiette, l’enfant avec TSA souvent doté d’une acuité visuelle supérieure, analyse et décortique minutieusement le contenu de son assiette : la forme des aliments, leur découpe, leur couleur, leur agencement , … Un infime changement ou un élément nouveau devient un grain de sable dans sa routine alimentaire et peut suffire à ce qu’il refuse de manger.

L’odorat, notre sens le plus archaïque, influencerait à plus de 75% notre décision de goûter ou non un plat. Les personnes autistes tendent à déformer négativement une perception olfactive « normalement » plaisante. Si votre enfant présente une hypersensibilité olfactive, elle peut renforcer sa sélectivité alimentaire voire sa néophobie pouvant entraîner nausées et vomissements. Quant aux personnes hypo-sensibles au niveau olfactif , elles éprouvent habituellement peu de plaisir à l’idée de manger et ont tendance à privilégier des préparations très odorantes ou fortement épicées.

Les premiers récepteurs tactiles apparaissent chez le fœtus dès la 4ème semaine, notamment au niveau de la bouche. Le toucher est à la base des interactions au monde et des premières explorations alimentaires.En cas de forte sensibilité au toucher, l’enfant appréhende certains aliments texturés en bouche. A l’inverse, les hypo-sensibles ne ressentent pas la satiété et ont tendance à remplir leur bouche exagérément, manger brûlant ou gelé, avaler sans mastiquer afin de remplir leur estomac à bloc.

L’ouïe capte les ondes sonores qui sont ensuite décryptées par l’oreille interne avant d’arriver au cerveau au travers d’impulsions électriques. Le cerveau des personnes autistes peine à traiter simultanément plusieurs informations auditives. Cela explique que les enfants avec TSA se bouchent souvent les oreilles. L’hypersensibilité auditive est l’affection la plus fréquente dans l’autisme avec une vulnérabilité excessive aux bruits en général ou à des bruits particuliers. En alimentation, l’acte de mastiquer crée un effet de caisse de résonance dans la bouche, amplifiant les bruits, notamment en présence de textures non lisses.

C’est très certainement le sens du goût qui combine le plus de perceptions sensorielles. Toutes les saveurs de base s’invitent en bouche: le sucré, le salé, l'acide, l'amer, et l'umami. La diversité des perceptions gustatives est liée au nombre de combinaisons possibles à partir de ces cinq saveurs de base !

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