TouSAtable a été pensé par l’association IKIGAÏ pour répondre aux besoins des parents d’enfants autistes, confrontés aux difficultés d’alimentation de leur enfant. Souvent tu, ce problème concerne, plus ou moins sévèrement et durablement, un grand nombre d’enfants (et d’adultes) ; c’est un handicap invisible et social qui se surajoute à l’autisme. Les parents, démunis, l’affrontent trop souvent seuls.

Découvrir l’association IKIGAÏ, ses engagements et ses actions pour faciliter l’inclusion des enfants autistes.

Agnès Cossolini

Co-fondatrice et déléguée générale de l’association IKIGAÏ, j’aime manger et jeûner : “Quand je mange je suis ce que je mange, quand je jeûne, je suis ce que je suis”…
Mes souvenirs d’enfance sur les bords de la Méditerranée sont remplis de soleil et de moments conviviaux. Les déjeuners de famille préparés par une grand-mère pied noire ont fait toute mon éducation culinaire et quand je pense nourriture terrestre aujourd’hui, je pense avant tout à : plaisir et source d’énergie.
Je me souviens aussi de ce plaisir que j’avais, petite, à retrouver Thérèse, la cuisinière de l’école, pour préparer avec elle la citronnade de peaux des citrons et de ces mercredis d’ennui à la maison où j’aimais préparer mon gâteau au yaourt.
Cuisiner est pour moi une forme de médiation. J’aime suivre les recettes à la lettre, avec précision et méthode.

Aurélie Sigrand

Co-fondatrice de l’association IKIGAÏ, je suis cuisinière et gourmette. Je n’ai jamais appris, mais j’ai vite développé un vaste répertoire culinaire et prends beaucoup de plaisir à mitonner de bons petits plats.
« C’est pour moi un moment de détente et de créativité. Je ne passe pas de temps dans la présentation ; ce qui m’intéresse c’est le goût !
Mes enfants me reprochent de cuisiner à l’instinct, sans suivre de recette. J’ai toujours des idées. Je n’ai pas peur de râter ! “Avec la cuisine de Maman, quand on aime, il faut en profiter et puis oublier ! Car elle est incapable de refaire exactement le même plat !”
Mes enfants n’ont pas toujours été faciles à nourrir. La sélectivité, les problèmes de poids se sont invités, et le mal-être avec… Cela m’a découragée, inquiétée parfois, mais jamais je n’ai renoncé ! Car j’aime à travers la cuisine ! “J’embrasse peu, je cuisine beaucoup“ ! »

Sofia Ben Yahmed

Présidente de l’association IKIGAÏ, enseignante de métier et de cœur, je navigue entre culture française et tunisienne. J’aime tout ce qui est prévu et organisé.
«Mon fils, autiste, n’arrête pas de boire… de l’eau. Ouf ! Mais quand même plus de 5 litres par jour, ce qui le fait rentrer dans la catégorie exotique des Potomanes. Boire est une manie ; c’est irrépressible et peu contrôlable. ll a fallu écarter l’hypothèse d’un diabète. Noé explique qu’il est nécessaire pour lui d’avoir un goût neutre dans la bouche ; il va donc boire un verre d’eau après chaque saveur, avant de manger, après avoir mangé, tout au long de la journée pour neutraliser le goût de la salive et aussi quand il a soif !
Noé aime bien manger aussi. C’est un gourmand gourmet curieux, avide de nouvelles saveurs et de cuisines du monde. Heureusement, son papa se lance régulièrement dans des recettes évocatrices et délicieuses : bœuf Wellington, tourte au foie gras, pied de cochon pané… L’occasion de donner un petit coup de main pour couper, hacher, étaler, enduire…
Mais attention, il faut que le plat soit à la hauteur ! »