"Bien dans son assiette avec son environnement"Astuces et conseils CRÉER DES RITUELS POSITIFS

Le vase sensoriel, c’est la quantité maximum en termes de stimuli que nous pouvons intégrer sans saturation à un moment donné. Il peut varier d’un jour/heure à l’autre. Cela peut expliquer qu’un aliment accepté la veille puisse être refusé le lendemain. Il peut varier en fonction de l’état de santé de l’enfant, de son niveau de stress, selon l’environnement ou les personnes.

Il est donc important de l’évaluer au préalable pour minimiser les risques de rejet ou de débordement. Au moment du repas, on recherche le moment où l’enfant est en niveau d’éveil optimal, calme, concentré, prêt à jouer et apprendre.

On peut fractionner les repas au delà des 3 à 4 temps habituels, du moment que les règles sont claires et ne fluctuent pas d’un jour à l’autre.

Les routines sont très importantes, notamment pour réguler l’appétit ; elles vont rassurer l’enfant. Pour calmer son anxiété, il a besoin de savoir ce qu’il va se passer et ce qu’on attend de lui.

Cuisiner avec lui est aussi une bonne manière de vivre un moment de partage et d’apprentissage agréable. Organiser des ateliers patouille avec les plus petits.
Finissez toujours le repas par du positif (aliment ou activité) pour que le repas soit associé à un moment agréable.

Avant le repas :

  • Apportez de la structuration et de la prévisibilité aux temps de repas.
  • 5 – 10 minutes avant le repas, proposez une activité calme appréciée de l’enfant pour diminuer son stress et le rendre plus réceptif.
  • L’utilisation de sets de table (unis de préférence) permet de délimiter visuellement l’espace de chaque personne, avec ses outils pour manger et fournit un repère aux distances interpersonnelles et à la notion de place de chacun.
  • Pour satisfaire son besoin d’anticipation, affichez l’emploi du temps visuel de la journée avec les activités qui précèdent et suivent le repas ; affichez les menus de la semaine et proposez-lui d’en choisir un ou deux. Passez à table ou présenter des collations à heures fixes, en évitant l’accès aux aliments en dehors de ces temps établis.

Pendant le repas :

La durée du repas ne doit pas dépasser 30 minutes : la fenêtre « temps » de la faim est de 20 minutes.  L’enfant prend ses apports nutritionnels en 10-15 minutes. Au-delà, l’enfant n’a physiologiquement plus faim. Mieux vaut fractionner les repas plutôt que de l’exposer à trop de stimuli sensoriels qui laisserait en mémoire des émotions négatives et un comportement d’évitement des temps de repas.

Diminuez les stimulations visuelles et auditives. Adaptez l’environnement pour qu’il soit calme et prévisible. La télévision ou la tablette électronique durant le repas est une stratégie couramment employée par les parents d’enfants TSA. Attention! Bien que cette stratégie puisse être utile pour inciter certains enfants à manger, elle limite la disponibilité à explorer de nouveaux aliments. Elle limite le développement du plaisir à manger les aliments plus difficilement acceptés initialement (le plaisir provient davantage de l’action d’écouter la télévision que de manger).

Alternative : Offrir la télévision à la fin du repas ou offrir la télévision en alternance avec les aliments (ex. 2-3 bouchées et 1 minute de télévision, ensuite pause pour la télévision, puis 2-3 bouchées, ainsi de suite).

Pour qu’il demeure à table, utilisez un outil visuel (horloge visuelle) et une activité plaisante à la fin du repas pour renforcer sa motivation (renforçateur) : il sait qu’après le repas, il aura accès à une occupation qu’il adore. Augmentez le temps passé à table graduellement, 2 à 3 minutes, puis 5 à 6, pour une collation, 10 minutes et puis plus pour un repas.

Habituation aux nouveaux aliments. Dans l’assiette, proposez à chaque repas 70% d’aliments qu’il aime et 30% d’aliments à découvrir, sans qu’il soit obligé de les manger. Goûter est la finalité. L’assiette “chemin” est un outil qui transforme le repas en jeu. Toujours commencer et finir par un aliment que l’enfant aime. L’important n’est pas qu’il goûte les nouveaux aliments mais qu’il interagisse avec eux, peu importe la manière. La petite taille des cases rassure l’enfant ; s’il a encore faim, recommencez l’opération autant de fois que nécessaire.

Quelques bonnes attitudes :

  • Ne forcez pas votre enfant à manger ; cela peut bloquer ses sensations de faim et de satiété qu’il est important de développer et renforcer ses troubles.
  • mettez-vous à table en famille pour utiliser l’effet miroir, ou pas ! Manger en famille peut rassurer l’enfant qui voit les autres interagir avec la nourriture sans danger, mais peut aussi être source d’angoisse tant certains aliments peuvent le dégoûter. Dans ce cas, utilisez un paravent de table pour l’isoler ou faîtes-le manger à part.
  • Évitez toute punition qui déclencherait un comportement d’évitement chez l’enfant. Il est important de terminer sur une émotion positive.
  • En cas d’explosion, accompagnez l’enfant dans son retour au calme en lui demandant ce dont il a besoin.
  • L’usage d’un tableau à point avec des objectifs et des récompenses adaptés à l’âge de l’enfant et à vos valeurs de parents pourra permettre de récompenser les efforts fournis. Les objectifs sont à choisir de manière à être facilement atteignables par l’enfant (c’est-à-dire très proches de ce qu’il fait déjà).
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