"Bien dans son assiette avec son corps"Astuces et conseils DIGESTION
On parle aujourd’hui du ventre comme notre deuxième cerveau. Les 500 millions de neurones présents dans nos intestins communiquent de manière continue avec les neurones de notre cerveau, via les voies sanguines, mais surtout par le nerf vague, pour transmettre tout un tas d’informations, digestives certes, émotionnelles mais également sur notre activité cérébrale ou encore notre niveau de stress…
On ne sait pas pourquoi les personnes autistes souffrent plus que les autres de maux digestifs ou de digestion douloureuse. Il ne fait pas de doute que de nombreux autistes sont sujets à l’anxiété ; c’est une piste ! Le manque de variété alimentaire, de fibres ou d’eau, d’activités physiques, l’état psychologique, l’incapacité à comprendre les signaux de son corps, en sont certainement d’autres.
Certains chercheurs se penchent ainsi sur leur microbiote intestinal pour comprendre quel rôle il joue dans leurs troubles intestinaux.
L’enfant autiste a un système sensoriel différent, hypo ou hyper réactif. L’enfant autiste n’est pas toujours en capacité de percevoir ses stimuli internes appelés intéroceptifs. Peu ou pas de perceptions, donc pas de sensations, pas d’alerte d’envie d’aller aux toilettes. Souvent, l’enfant autiste expérimente des diarrhées ou au contraires des constipations ou les deux en alternance. À cela s’ajoutent des crampes, des douleurs abdominales, des ballonnements et une sensation de fatigue récurrente.
Face à ces troubles, il faut consulter un médecin pour éliminer d’autres pathologies, chercher les causes et soulager les douleurs. Avant la consultation, notez pendant un mois les aliments que consomme votre enfant et les réactions que cela déclenche.
Pour le soulager, pensez aux massages.
Pour lutter contre la constipation, votre enfant allongé sur le dos, pratiquez de grands cercles autour du nombril en exerçant une pression régulière dans le sens des aiguilles d’une montre. Puis faites des petits cercles du bout des doigts. Bonne nouvelle si cela déclenche des gargouillis !
Vous pouvez aussi accompagner votre enfant vers un apprentissage de la continence en autonomie par la communication :
- Bien expliquer à l’enfant le registre des sensations corporelles qui l’informent que sa vessie est pleine et qu’il est temps pour lui d’aller aux toilettes (idem pour la selle).
- Si votre enfant n’est pas verbal, utilisez des pictogrammes ou autres outils visuels ou gestuels pour établir une communication claire.
- Renseignez-vous aussi sur l’hygiène naturelle infantile (HNI). Éviter les couches permet d’être en observation des cycles et besoins d’élimination de son enfant et de passer l’étape de la déshabituation qui prend souvent beaucoup de temps chez l’enfant autiste qui n’aime pas que l’on change ses habitudes…